Mariage pour tous : à quand la parole à tous les Français ?
Publié le 23 Janvier 2013
Ce matin, je prenais part à la marche vers l'Elysée organisée par
l'Entente parlementaire pour la Famille, qui comprend, aujourd'hui, 250 parlementaires...
Voici la motion que nous souhaitions remettre au président de la République :
" Monsieur le Président,
Vous êtes le garant de l'unité de notre pays. Votre élection vous a placé au-dessus des partis politiques et des intérêts politiciens. Vous êtes le Président de tous les Français. A ce titre, vous ne pouvez ignorer les appels lancés par les centaines de milliers de nos compatriotes qui se sont mobilisés lors de la manifestation du dimanche 13 janvier. Ils sont inquiets pour le devenir des enfants. Ils sont inquiets pour la cohésion de notre pays.
La vision manichéenne que l'on essaye de donner à ce débat contient des germes dangereux pour notre société. Les risques de division sont bien réels et très profonds.
Les droit de l'enfant doivent toujours et en toutes circonstances demeurer prioritaires.
Or, ouvrir le mariage et l'adoption aux couples de personnes de même sexe revient à priver délibérément l'enfant du droit d'avoir un père et une mère. Ainsi, seraient remis en cause les repères naturels de l'enfant, au plan biologique et psychologique, fondateurs de son identité et de la lisibilité de sa filiation.
Les Français, dans leur majorité, ne sont pas d'accord : vous devez les entendre.
Nous demandons un vrai débat public, organisé dans les territoires, pour que chaque citoyen puisse y participer. On ne change pas de civilisation en catimini.
Monsieur le Président, nous, 217 parlementaires représentants de la nation, nous vous lançons un appel solennel : soumettez ce texte à un référendum qui permette à tous les
Français de se prononcer en conscience sur les bouleversements anthropologiques que l'adoption de ce projet de loi va entraîner pour notre société.
Nous réitérons nos demandes de rencontre effectuées par courriers du 15 et du 26 novembre et souhaitons que vous receviez une délégation de parlementaires. "
En fait fait, les grilles de l'Elysée n'ont pas été ouvertes à notre délégation... Le texte a pu être remis au concierge...
Cet après-midi, par la voix de Véronique Louwagie, député UMP de l'Orne, le gouvernement a été à nouveau interpellé sur ce point.
La réponse de Christiane Taubira, ministre de la Justice : les champs d'organisation d'un référendum ne comprennent pas les questions de société !